Je finis de boutonner ma chemise blanche, m'aidant de mon reflet dans la glasse. Armani, donc chère. Comme toute ma garde robe en fait. Le seul costard avec la paire de pompes que je porte aujourd'hui doit bien coûter ce que je verse en un mois à mes gars. Mais ça rend bien.
On toque à la porte.
"Oui?"
John entre. Il a l'air gêné, ça veut dire qu'il a de mauvaises nouvelles.
"Alors?
-C'est le bordel patron. On n'a pas de nouvelle de la tueuse. On est passé sur place dans la matinée, il y avait des bande de la police et les mecs de la scientifiquens qui ratissaient le lieu. On s'est intéressé en se faisant passé pour des journalistes, on nous a dit qu'il y avait pas mal de cadavres, tous des noirs. Mais pas le vieux."
Je me tourne vers lui en finissant de passer ma veste.
"Tu as mis en route nos réseaux?
-Bien sûr, j'ai mis 1000$ pour l'information qui nous permettrait de localiser la fille."
Je grogne de manière à signaler qu'il a bien fait. Sauf que je suis en rogne. C'est pas tellement que la mission n'a pas été réalisée, vu le nombre de mecs qu'on a trouvé au squatt, ça m'étonnerais pas qu'elle soit tombé sur un fort parti. Mais je suis sans nouvelles, et ça, ça m'énerve.
"Quelles nouvelles pour le politicard?
-On a résolu le problème des premiers en leur expliquant que vous n'étiez pas pour leur soutien à l'opposant de mister Javian. Ils ont assez bien compris l'idée. Sauf un, mais ça voiture ayant subie des actes de vandalisme, il nous a contacté ce matin pour nous dire qu'il était d'accord avec nous au final.
-Très bien. Qui nous reste-t-il?
-Jonathan Greymour, un chef d'acierie. Il nous a signalé que si nous osions remettre les pieds chez lui, il nous faisait abbatre. Et Mickael Cortazo. Un Italien mouillé dans des histoires louches. Il est le seul qui risque de nous poser de vrais problèmes. Par contre, il vient souvent au casino.
-ça, s'est dommage..."
Bon, ben j'ai du pain sur la planche. Alors autant commencer par le début.