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 [L’orage, deuxième partie] Un coup de tonnerre au loin

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Bill Tuition

Bill Tuition


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Date d'inscription : 18/08/2008

[L’orage, deuxième partie]  Un coup de tonnerre au loin Empty
MessageSujet: [L’orage, deuxième partie] Un coup de tonnerre au loin   [L’orage, deuxième partie]  Un coup de tonnerre au loin Icon_minitime1Dim 26 Oct - 20:40

Les rues de cette ville sont infestées de merde, tant humaine que matérielle. C’est un véritable dépotoir à ciel ouvert. Au coin d’une rue aux bâtiments de brique rouge, une carcasse d’une vieille camionnette des années 80 finit de rouiller sous la pluie battante. Un clochard a posé des cartons sur les espaces laissés vides par les vitres brisées pour se protéger de la pluie… Dormir dans une épave… En serais-je réduit à ça dans plusieurs mois ? Peut-être… A moins qu’on ne retrouve mon cadavre dans une ruelle de ce genre, un cadavre de plus sur lequel on se contentera de poser une étiquette puis direction le crématorium pour disparaître en fumée...

Ma bécane m’attend, garée sur un parking surveillé en haut d’un supermarché. C’est pas le mieux pour la protéger de la pluie, mais au moins, personne n’ira me la faucher là bas. J’enfourche le monstre et met le contact. Le moteur ronronne calmement. J’aime ce genre de petit bolide. On ne fait pas de folies avec, mais y’a moyen de se faire plaisir. Les sacoches n’ont pas bougé, ça m’arrange : dedans, j’ai mon armement.
Je lance mon véhicule doucement dans la pente en colimaçon et sors de ce garage calmement, comme un citoyen normal qui, sortant du boulot, va rejoindre tranquillement sa demeure. Sauf que je suis recherché par la DEA. Ça fait trois fois que je les esquive, ma chance ne durera pas. Par contre, je n’ai toujours pas vu de pro à mes trousses… Soit j’ai de la chance soit les patrons ont décidé de me laisser tranquille… Peu probable.

Je m’engage sur la contournante pour rejoindre west suburbs. Y’a pire où habiter, mais c’est pas fameux quand même. J’habite un pavillon délabré dans la frange pauvre de cette zone résidentielle, avec vue sur les usines qui crachent leur fumée noire vers le ciel. Très américain comme paysage : décadent. On vante nos prouesses économiques, mais en fait, on est au bout du rouleau, on continue à brûler la chandelle par les deux bouts pour faire croire qu’on est encore la plus grande puissance au monde, mais maintenant on est obligé de sacrifier nos jeunes pour les quelques dollars du pétrole, vite dépensés dans les millions de litres que consomment nos voitures, nos chars, nos avions et nos navire de guerre. On ira plus très loin comme ça. Dépracity est l’image même de la façon dont les Etats Unis vont terminés : des villes où la richesse la plus outrancière côtoie la misère la plus infâme…

Les phares d’un véhicule m’éblouissent un instant. Je reviens à la réalité. D’instinct, je roulais tranquillement sur la route, sans prendre les risques que je m’autoriserais si j’étais à ma conduite… Je regarde dans le rétro pour apercevoir cette magnifique Ford Mustang GT Premium 2005 noire… Magnifique… Apparemment, le chauffeur s’impatiente derrière moi, il pousse son moteur pour me dépasser. Bah, qu’il fasse ce qu’il veut, j’ai pas envie de faire la course ce soir…
Putain, c’est quoi ce bordel ? Le mec reste à ma hauteur… la vitre se baisse… put…
Le réflexe de presser à fond le frein me sauve la vie. Je pile sur place, ma roue arrière se lève… La courte rafale de l’UZI ne me touche pas. Et merde… Mais maintenant, je suis derrière… Le Five seveN quitte son holster, je tire une paire de balle dans la voiture pour pousser le conducteur à accélérer, ce qu’il fait. On prend rapidement de la vitesse et je comprend que j’aurai vite du mal à suivre un tel engin. Alors il faut en finir. Je presse la détente à répétition, sans me poser de question, visant le pneu arrière gauche de la mustang. Le cinquième cou le touche, provoquant l’éclatement du pneu. Le véhicule fait une embardée puis part en tonneaux. Je ne m’arrête pas, je continue. On sort rarement indemne d’un accident à prêt de 180km/heures.

Maintenant, je sais : ils sont à ma poursuite.
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