La moto s’arrête devant un de ces hôtels miteux de l’ancien centre-ville taudifié… ça promet comme planque… Je paye relativement cher pour une chambre avec salle bain dans la quelle une légère couche noire de crasse me signale qu’elle n’a pas été nettoyée depuis des lustres. Bah, je compte pas rester ici longtemps, je pourrai me laver un autre jour…
Je pose sur la table de chevet ma sacoche de moto. J’en retire le fusil à pompe – j’avais eu l’intelligence de m’arrêter dans une ruelle pour ranger le matos gênant avant d’entrer dans le secteur où la police est encore assez présente… Faut que je le recharge… putain, j’ai plus que les six balles de réserves dans la pochette, le reste est resté dans le studio… Tant pis, on va la jouer dernière cartouche…
Putain, je pue comme pas permis… Faut vraiment que je me lave. Tant pis pour la gueule de la douche, j’ai trop besoin d’un truc calmant…
L’eau chaude coule le long de mon corps que mes mains savonnent… C’est agréable… un peu l’impression de se débarrassé des emmerdes de la journée. Faut dire que là, je l’ai sévère… Les flics, des tueurs et qui sait d’autres sur le dos… Comment se sortir de ce genre de merde ? La première solution est de partir… Mais si à Dépracity je n’ai pu rester discret, ailleurs ne sera pas plus possible. Me rendre ? Jamais : vivre libre ou mourir ! Putain, je suis vraiment dans la merde…
Je tourne le bouton du mitigeur et attrape une serviette. Putain, ma chambre fait vraiment stéréotype d’une chambre de criminel. Un sac au sol dont dépasse des boîtes de munitions, sur le lit, un fusil à pompe et une MP5, le Five seveN sur la tablette de la table de nuit…
Faut vraiment que je dégage.