Bureau du Capitaine

Le couloir donne sur une porte frappée de l'inscription "BUREAU DU CAPITAINE". Pourtant, lorsqu'on passe cette porte, on débouche dans une pièce un peu étroite, uniquement meublée par une armoire en fer fermée à clé, un porte-manteau, un siège de bureau et le bureau qui va avec. Sur ce dernier repose un ordinateur Macintosh, un téléphone, un monticule de paperasse et le vernis à ongles de Deva Craft, la jeune secrétaire toujours de bonne humeur. Elle n'est cependant pas à sous-estimer puisqu'elle sait très bien se servir du Beretta 92 planqué dans l'un des tiroirs. De l'autre côté du bureau se trouve une porte à l'épreuve des balles, sur laquelle est gravé sobrement "VALENTIN V. EVENHEIM". Ce dernier y travaille quand il n'est pas sur le terrain. Le mobilier est à peu près le même que celui de sa secrétaire. Toutes les fenêtres des deux pièces sont à l'épreuve des balles et les stores sont à demi fermés en permanence.

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Je redresse lentement la tête. Je n'ose même pas imaginer la tête que dois avoir. Je glisse mon regard vers ma montre, négligemment posée sur mon bureau, à quelques centimètres de mon coude. Ça va bientôt faire une heure que je suis là, la tête dans les bras, à digérer mon échec... Mais enfin merde ! A quoi ça sert de se lamenter comme ça ? C'est pas de cette manière que je retrouverais les gars qui ont foutu le camp ! Je me redresse brusquement, et totalement cette fois, de manière à poser mon dos sur le dossier de mon fauteuil. Les mains sur les cuisses, je contemple l'état de mon bureau. Il a bien changé depuis que je suis revenu du bureau du Commissaire ; il n'y avait pas ce Ruger au milieu de fins dossiers consultés à la va-vite et oubliés ensuite, ni ce pot à crayons renversé, ni encore cette pile de papiers qui a été bousculée et qui s'est déversée sur le sol... Ma veste gisait sur le fauteuil au fond de la pièce, près de la porte. Et surtout, il avait cette impression de vieilli, de poussiéreux... J'étends les bras pour les dégourdir, et retire tant bien que mal mon holster, que je balance sur le bureau avant de me lever.

Je ne sais pas si c'est le savon que m'a passé le Commissaire ou le fait qu'il y a trois nouveaux gangsters en fuite qui me met dans cet état. Trois blessés, une fusillade, mobilisation inutile du SWATT, dégradation de matériel et de la voie publique... J'ai encore joué avec le feu, sur ce coup-ci. Cette affaire m'avait parue tellement énorme que je n'avais pas songé à prendre mes distances... Mais on ne peut pas vraiment parler d'un échec, vu la quantité de drogue saisie. Et le gang a été disloqué, également. Bah ! Je me justifie ! Je ne suis plus en Albanie, je dois pas l'oublier ! Ici, je suis dans la pire ville du monde, et c'est moi qui ai la charge de l'épurer ! Si moi aussi, je me mets à jouer au jeu des malfrats, on va arriver à faire un beau résultat !

Bon, maintenant, il faut que je reprenne les choses en main. On m'a annoncé l'arrivée de nouveaux ; va falloir que je les voie. Faudra aussi que je contacte Slater, Ianveski et Woodward, j'ai pas eu l'occasion de les revoir depuis Big Stuff. Et je m'occuperais ensuite du cas de Léo. Je ramasse rapidement les papiers et dossiers que je fourre dan un tiroir, remet de l'ordre dans la pièce et tire les stores. Il ferait mieux vivre à l'intérieur si j'ouvrais la fenêtre, mais je préfère éviter ; mon successeur aurait prit un shuriken dans la gorge en voulant aérer, paraît-il... Une fois installé dans mon fauteuil, je sors mon cellulaire et compose un message à destination de mes officiers. Je pourrais simplement les appeler, mais je ne veux pas les déranger s'ils sont occupés. Rien ne presse.

Bon, allez, au feu. Putain, j'ai peur... Ou plutôt inquiet. J'ai fait mon travail pourtant : intervention dans le cadre de mes capacités, tentative de neutraliser une menace terroriste, et après ça, alors que j'étais blessé, j'ai tappé mon rapport comme un bon petit soldat.

Et là, faut que je le livre au bureau du commissaire. A sa secrétaire, certes, mais si je me fais voir, je suis bon pour une petite crise. Le rapport est fait à l'ancienne, propre, ne donnant que la vérité, même à mon détriment - le mec tué "par erreur" d'un coup de poing, celui qui s'est suicidé, l'impossibilité de localiser les autres camionettes. Mais personnellement, je suis assez fier de mon travail. J'ai quand même buté... 6 mecs. Si on rajoute celui y'a quelques semaines dans le camion, sept morts en un mois, je tiens le coup!

J'arrive devant la secrétaire.

"Mon rapport concernant les évènements des docks, en trois exemplaires, comme d'habitude."

Trois exemplaires : un pour le capitaine, un pour les archives et un pour... ben je ne sais pas qui.

La secrétaire salua le Lieutenant d'un signe de tête et prit les dossiers qu'il lui tendaient. Elle les feuilleta rapidement, et, avec un sourire, lui en rendit un.

"Le Capitaine souhaite que vous gardiez un exemplaire de votre rapport et que vous le conserviez chez vous, mon Lieutenant, lui apprit-elle d'une voix qui ne cessait jamais de trahir la permanente gaieté de la jeune sécrétaire. C'est pour vous éviter de repasser par le poste au cas où vous auriez besoin d'informations rapidement si cela a un lien avec une enquête passée."

Elle fit un clin d'œil complice à Slater en ajoutant :

"Pour lui, absolument tout peut arriver, et absolument n'importe quand. D'où cette précaution."

Elle eut un petit sourire qui soulignait son amusement devant le zèle de son supérieur. Elle trouvait toujours, malgré Depracity, de quoi se distraire. Mais elle ne se moquait pas ; elle avait horreur des moqueurs. Intelligente et raffinée, elle se reprit rapidement, en rangeant ses dossiers sur un petit chariot bourré de paperasses :

"Ceci dit, il a raison ; on n'est à l'abri de rien, et surtout dans cette ville. Si vous êtes ici depuis quelques temps déjà, vous n'avez pas encore tout vu, mon Lieutenant. Dernière chose : Monsieur Van Evenheim souhaiterait vous voir dans son bureau, immédiatement si vous êtes disponible, quand vous pourrez si vous ne l'êtes pas. Il veut parler à son équipe et se familiariser avec elle. C'est sa méthode de travail, il accorde une très grande importance aux relations professionnelles. Mais je vous prie de m'excuser, je parle, je parle, mais j'oublie que vous êtes attendu. Bonne journée, Monsieur Slater."

Et avec un nouveau signe de tête, elle replongea dans son ordinateur, pianotant sur son clavier comme une furie.

Funny Time à la morgue du coin

Niko n'avait évidemment pas traîner pour rejoindre le central. Seule une petite pause pour le ravitaillement en aspirine de Mike avait plombé sa moyenne. Mais bon, on ne pouvait pas vraiment dire qu'ils avaient flané en route pour autant.

Préférant savoir à quelle sauce ils allaient être mangé, les deux inspecteurs décidèrent sans même se concerter d'aller d'abord voir le capitaine.
Mike s'arrêta à l'accueil.
- Le capitaine est dans son bureau?
- Possible.

Mike étouffa un rire, et fit un signe de la main "laisse tomber" au réceptionniste, avant de tracer à travers le dédale des bureaux.
- C'est moi ou on nous regarde bizarrement?

Ouais à force, ils allaient virer parano à ce train là. Mais il semblait bien à Mike qu'ils ne passaient pas vraiment inaperçus, malgré l'effervescence des lieux.

Une voix féminine entraînante passe à travers la porte.

"Entrez !"

Deva lança un sourire franc aux deux inspecteurs une fois qu'ils eurent franchi la porte. Prenant un air sérieux et appliqué, mais sans quitter son sourire, elle plongea le nez dans ses notes qui traînaient sur un coin de son bureau. En évitant bien de redresser la tête, elle annonça :

"Le capitaine Van Evenheim vous attend, messieurs. Il souhaite se rendre compte de votre première impression dans notre ville — que j'oserais qualifier de charmante, malgré tout — et mettre au point quelques petites choses. Enfin, vous devez déjà le savoir, il a dû vous prévenir. Il n'aime pas prendre ses hommes au dépourvu."

Elle désigna la porte qui se trouvait au fond de son bureau, une porte sur laquelle se trouvait gravé le nom de celui qui se trouvait derrière.

"Le lieutenant Slater vient d'arriver. Bonnes journée, messieurs."

Slater à peine installé, Woodward et Ianveski entrent à leur tour. Bien, c'est plutôt pas mal, niveau timing. Je serre la main des deux nouveaux arrivants, puis me lève tout en leur proposant de s'asseoir près du Lieutenant.

"Bonjour Inspecteurs. J'espère pour vous que vous allez bien et que ça va durer. Bien que ça serait assez étonnant."

Pour finir, je vais les dégoûter... Ils vont plus vouloir venir le voir, leur Capitaine. Et puis quoi, on est à Depracity ! Personne ne peut dire que le monde va mal et que l'être humain est une plaie s'il n'est pas venu faire un tour ici. Allez, je philosopherais plus tard, le boulot d'abord. Pas de place pour les regrets maintenant. Les trois types que j'ai en face de moi peuvent aussi bien quitter notre monde dans dix ans qu'en sortant du Central tout à l'heure. Qu'Il les accueille dans son Royaume ! Des braves, voilà ce qu'ils sont ! Il faut l'être pour vouloir aller au bout de sa mission, ici. Remarque, peut-être que sous peu, ils flancheront. Je ne pourrais pas le leur reprocher ; combien de fois ai-je moi-même hésité ? Ils pourront aussi tomber du mauvais côté de la barrière, et là, pas de quartier. On a déjà suffisamment à faire avec les politiciens véreux, si la proportion de pourris atteint les hautes sphères de la police... Enfin, je ne vois pas trop comment la situation pourrait être pire, ici. Je me reprends tout en m'appuyant contre le bord de mon bureau, bras croisés :

"Enfin, vous constaterez que je suis encore bien portant après cinq ans de service ici. C'est peut-être de la chance, ou la grâce divine... Qui sait ? Mais si vous vous rappelez l'opération de la Big Stuff Country, nous en avons peut-être manqué. L'œil que nous portons sur le bilan est très subjectif, mais avec la quantité de drogue saisie et le démantèlement du réseau malgré la fuite de trois de ses membres, je considère cela comme une réussite. Félicitations, messieurs."

Je marque une pause. Mon avis n'est pas le même que celui du Commissaire, mais lui, je l'emmerde ! A rester avachi dans son bureau à longueur de journée, ça va sûrement être grâce à lui que l'ordre va revenir dans cette ville ! Qu'il récolte les lauriers et qu'il ne me fasse pas chier ! Bref, je porte mon regard sur un document posé sur mon bureau et le prend dans ma main. Je parcours rapidement l'en-tête et poursuis :

"Je vois que vous avez été assez occupés depuis notre dernière rencontre. J'aimerais que vous me fassiez un très rapide rapport sur les affaires que vous avez menées et que vous me donniez votre point de vue sur Depracity depuis que vous êtes arrivés. Puis je vous donnerais quelques précisions."

Ensuite, j'irais voir Monsieur Atkins. Depuis le temps, il doit avoir du travail. Je ne sais pas encore ce qu'a donné son défit à la pègre... En tout cas, il est toujours vivant, sinon, on l'aurait su. Et je serais sans doute parti...

"Messieurs, je vous écoute."

Après être rentré dans le bureau, j’écoute le Capitaine nous proposant de nous asseoir aux côtés du lieutenant Slater lui-même déjà assis sur une chaise face au bureau de Van Evenheim. Mon cul posé sur la chaise j’écoute attentivement le mini discours du Capitaine qui n’a pas l’air si mécontent que ça de la tournure de l’affaire à la Big Stuff Country malgré le fait que trois des membres du Cartel ont fuis et que le SWAT a dû intervenir pour rien pratiquement. Même si je doute que le Commissaire soit du même avis que le Capitaine, c’est vrai que la saisie de toute cette drogue est plutôt une réussite et les Stups ont dû être étonné de voir une aussi grosse cargaison livré dans leurs locaux.

J’observe attentivement le Capitaine et son bureau et je vois qu’il lit un dossier beige puis qu’il repose avant de nous parler de nos affaires en cours. Il veut un petit rapport et notre avis sur la ville de Depracity. Je ne sais pas pour l’affaire de Slater mais celle de moi et Mike est plutôt…comment dire ? Vide. Pas aussi vide qu’elle ne parait mais niveau pistes ce n’est pas le top. De plus c’est vrai que le lieutenant Hatsen, bien quelle soit désagréable a raison: ne parlons pas de nos petites enquêtes sur des quelconques pistes car bien que la théorie que d’autres flics nous passent devant est complètement ridicule (dans cette affaire, c’est vrai qu’il y a certains flics qui sont plus pourris que certaines crapules) son autre théorie est plus probable: si on indique des pistes qui ensuite n’aboutissent à rien, sa ne va pas le faire. Autant garder cela entre nous pour le moment et on verra par la suite ce que ça donne.

Personne ne parle et je jette un coup d’œil à Slater et à Mike. Bon on dirait que je vais devoir commencer. Je regarde droit dans les yeux le Capitaine et parle d’une voix ferme mais toute fois sans agressivité, peut-être mon tempérament russe qui reprend le dessus qui sait ?

-Un rapide rapport sur notre affaire. Et bien cela va être simple. Une villa à Sunrise Mounds: trois cadavres, un blessé entre la vie et la mort (le proprio’ de la baraque) et une belle mise en scène. Nous pensons qu’il n’y a qu’un seul et même tueur qui a voulu organiser une mise en scène pour nous faire croire à une embrouille interne entre les agents de la sécurité et le propriétaire ce qui me semble très peu probable.

Je marque une pause et reprend ensuite:

-Le cadavre n°1 est mort par un coup de couteau en pleine gorge, par la technique du Sourire du Diable plus précisément. N°2 quand à lui s’est battu puisque le légiste a relever des ecchymoses sur son visage bien que la cause de la mort soit un coup de couteau dans la poitrine et un autre dans la gorge, ce même couteau qui a servit à tué le cadavre n°1.

Je lance un regard au Capitaine en marquant une légère pause comme pour le laisser digérer les informations que je viens de débiter puis je reprend:

-Mais le plus intéressant est quand on s’intéresse au cadavre n°3 tué par deux balles de Beretta 92 en pleine tête. L’examen balistique a révélé qu’il s’agissait de l’arme du cadavre n°2, jusque là tout va bien. Mais ce qui est le plus étonnant est que les empreintes retrouvées sur le couteau ayant servit à tué n°2 et n°1 sont celles de n°3 et pour cause il tenait ce couteau de cuisine dans sa main au moment du décès. Et pour ce qui est de Thomas Thaylor lui-même, le propriétaire de la maison, il est entre la vie et la mort en unité de soins intensifs, étant très gravement brûlé. Bref c’est une affaire plus que louche étant donné que pour ma part tout a été impeccablement organisé pour nous faire croire certaines choses. Je pense pour ma part à un professionnel, un amateur ne serai pas capable de tant de stratégie. Mais la brutalité de ces meurtres peut nous confirmer que si c’est bel et bien un professionnel il peut-être atteint d’une folie meurtrière étant donné la violence dont ont été commis ces meurtres et ce qu’a subit Thomas Taylor.
Bien évidemment nous continuons nos investigations et nous vous apporterons un rapport écrit qui sera peut-être plus approprié et plus détaillé que celui que je viens de vous faire à l’instant.

Ouais une fois sortis de ce bureau je taperai ce rapport que je donnerai à la secrétaire pour être débarrassé. Ensuite il faudra que je me mette un route pour la recherche du lobby catholique. Je chercherai tout d’abord dans la banque de données du Central. Faudrait peut-être que je passe chez moi pour prendre une douche et me reposer: avec cette nuit tumultueuse et cette matinée plutôt bien remplie sa serai pas du luxe. Je regarde alors le Capitaine et ajoute:

-Et pour ce qui est de mon point de vue sur Depracity disons que c’est une ville avec de grandes difficultés mais que cela me convient. Je ne vais pas me plaindre en disant que c’est une ville où le banditisme est roi et où le vice est quotidien: vous devez le savoir depuis 5 ans que vous êtes ici. Je savais très bien à quoi m’attendre en venant ici donc pour ma part ça ne me pose pas de problème.

Voilà j’en ai finis de parler. Maintenant j’espère que le Capitaine va nous donner ses « précisions » comme il a dit tout à l’heure pour que je puisse enfin taper mon rapport et me mettre au boulot et pour éventuellement pouvoir passer à mon appart’ ensuite.

J'écoute Ianveski tranquillement, sans expression, immobile... Un gars sérieux, qui connaît son boulot. Mais pour être certain qu'il soit fiable, il va falloir attendre encore un peu. Le temps nous dira si on peut lui faire confiance ; pour le moment, outre le fait qu'il me paraisse impliqué dans son job, je ne sens rien. Je décroise les bras une fois son rapport terminé et me dirige vers mon siège.

"Le Sourire du Diable, vous dites ? Ça me rappelle l'histoire de l'ancien Maire, Samuel Toole, qui a été assassiné de cette manière... Vous en avez certainement entendu parler."

Je m'asseois et croise les doigts sur mon bureau. Je me mordille la lèvre inférieure ; se pourrait-il que les deux affaires soient liées, ou s'agit-il d'une vulgaire imitation par deux trois couillons ? Quoique, d'après ce que m'apprend Ianveski, les coupables ont l'air de s'y connaître. Ou alors nous avons affaire à quelque chose de totalement indépendant du meurtre de Toole. Dans tous les cas, quatre hommes ont été agressés et trois sont morts. Y'a rien d'exceptionnel mais cettte enquête devra être résolue. On va bien voir si ces recrues sont efficaces.

"Merci pour ce compte-rendu. Vous me rendriez un grand service, messieurs, en découvrant s'il s'agit d'une réelle mise en scène, et en me communiquant l'identité des trois hommes tués. Si vous avez besoin d'informations quelconques, n'hésitez pas à me demander. A présent, avez-vous des pistes ?"

Il me l'aurait dit, s'ils en avaient. Quoique... Ça serait trop beau qu'ils en disposent. Monsieur Atkins serait très intéressé par cette histoire, je crois. A mon avis, ce Sourire du Diable n'est pas innocent... Non, je l'espère, c'est tout... Ça aussi, ça serait trop beau : régler l'affaire Toole, ça serait redorer le blason de la police pour la prochaine décennie et porter un coup dur à la pègre ! Mais je ne dois pas laisser mes espoirs me dépasser, Balkenende me l'a trop souvent répété. On voit où ça m'a mené.

Seigneur, que ce monde est pourri...

Je pousse la porte du bureau. Je dois avoir l'air fin avec mes béquilles. J'ai juste pris une balle dans la cuisse, mais autant aider la blessure à se refermer.

"Capitaine, inspecteurs."

Je vais pas me faire chier non plus avec des politesses ni des présentations. Il est question de morts. Sourire du Diable? Euh, ouais? C'est quoi ça? bah, je m'en fous, c'est pas mon enquète. Ils sont déjà deux dessus, ils devraient s'en sortir. Moi, j'ai bien envie de prendre en chasse les mecs qui m'ont pourri la journée. Si je trouve qui sont ces malades, j'en bute la moitié pour me soulager, j'en bute encore un quart pour éviter que les autres ne parlent de ce que j'ai fait et je ramène le reste pour interrogatoire. ça me semble un bon plan. ça veut dire qu'il faut que j'en trouve au moins quatre...

mais bon, on va quand même attendre que la hiérarchie s'exprime.

Le rapport est fait et je continue à examiner la réaction du Capitaine qui a l’air de réfléchir sur ce que je viens de lui dire. Il me parle de l’affaire du meurtre de l’ancien Maire, bien sûr que j’en ai entendu parler et on va justement faire quelques recherches là-dessus mais ça il ne le sait pas encore.

Le Capitaine s’assied donc sur son siége et réfléchit, marquant un temps de pause me laissant le temps d’examiner le bureau et de jeter un regard à Mike et au lieutenant Slater qui n’a pas parlé depuis le début de l’entretien. Je ne connais pas ce type mais tout ce que je sais est que pendant l’affaire de la Big Stuff County il a été transporté à l’hosto’ car il est tombé pile poil dans la cargaison de drogue laissée par le camion des ravisseurs. Plutôt bizarre ce type mais peut-être sympa après tout je n’en sais rien.

Le Capitaine reprend donc la parole en me demandant de savoir si c’est vraiment une mise en scène de la part du meurtrier et de trouver l’identité des trois hommes morts. Je répond donc du tac au tac:

-Les trois hommes morts sont qu’a moitié identifiés: nous n’avons pas encore leur nom et prénom mais nous savons que l’un deux était le garde de la baraque de Mr Taylor et les deux autres étaient des vigiles de la maison de Mr Barton venu prêter « main forte » devant cette intrusion.

Voilà une première réponse quand à l’identité des trois morts. Pour ce qui est des noms & prénoms on verra ça plus tard dans le rapport écrit. Ensuite le Capitaine aborde la question des pistes que l’on a. En fait comme l’a dit Hatsen c’est vrai que l’on en a pas énormément mais je ne suis pas de son avis: je pense qu’il faut quand même avertir un minimum le Capitaine, je ne sens aucune pourriture dans cet homme bien que je ne le connaisse pas personnellement j’ai plutôt l’impression que c’est un type investit dans son travail et qui a plus envie de rétablir l’ordre que de foutre la merde dans son propre Commissariat.

Je réfléchis alors quelques secondes rapidement en ne laissant aucunes expressions visibles par le Capitaine sur mon visage restant toujours impassible puis je reprend la parole d’un ton calme mais toute fois ferme comme à mon habitude.

-Pour ce qui est des pistes on n’a rien de vraiment bien concret. Nous allons nous intéresser à l’affaire de l’ancien Maire qui pourrait peut-être bien en relation avec celle-ci bien quelles n’ont en communs que le Sourire du diable, le légiste nous a quand même affirmé que ce n’est pas une technique courante…même pas du tout. Cela pourrait être la signature d’un tueur…nous n’en savons rien pour l’instant.

Je jette un coup d’œil au lieutenant Slater qui se tient sur des béquilles. Apparemment son affaire a du mal tournée ou quelque chose du genre je n’en sais rien à vrai dire et je préfère me concentrer sur mon rapport.

-Ensuite nous allons étudié en profondeur les activités de Thomas Taylor pour voir si il n’est pas impliqué dans une quelconque affaire douteuse. L’agent sur place nous a dit qu’il faisait partit d’un lobby catholique et qu‘il organisait des réunions plutôt virulentes dans sa maison. Nous allons essayer d’en savoir plus sur ce sujet. Pour ce qui est de l’affaire de Samuel Toole le légiste va nous envoyer le dossier complet par mail pour pouvoir en tirer le maximum d’informations.
Voilà notre « programme » Capitaine.

Mon visage reste toujours impassible sauf mes yeux fixant ceux du Capitaine. Je veux paraître franc auprès de cet homme. Je ne suis pas de l’avis de certains qu’il faut mentir à son supérieur direct. Si on ne fait plus confiance en son Capitaine alors c’est la merde. Je pense que c’est un homme de confiance bien que je le vérifierai plus tard je ne sens pas quelque chose de mauvais en lui loin de là et espérons-le. J’attends donc sa réponse détendu mais avec la sale envie de me griller une clope et d’aller faire mon rapport puis de me mettre en chasse pour le lobby catholique.

Un lobby catholique ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Ça veut dire dire que des fidèles vont encore être impliqués dans une affaire... Et s'ils n'ont pas le bon rôle... En attendant, et bien que les pistes soient maigres, cette enquête ne me semble pas trop mal partie. On verra bien jusqu'où; ils iront.

"C'est parfait, Inspecteurs. Poursuivez votre enquête et tenez-moi au courant de son évolution ; il se peut que le poisson qui soit à la clé soit une très grosse pointure. Et cela pourrait se révéler un gros coup pour la police. En gros, vous jouez notre blason. Ne vous plantez pas !"

Ce n'était pas sur un ton de menace. Je vois mal ces types faire exprès de foutre cette affaire en l'air pour le plaisir. Pour l'argent, par intimidation, ça ne m'étonnerait pas. Mais je ne pourrais en juger que plus tard. Je m'adosse au dossier de mon siège et fait des quarts de tour à droite et à gauche. Ça me détend. Enfin, va falloir penser à bosser...

"Je vous remercie. Sachez à présent que je travaille essentiellement sur la confiance mutuelle ; vous êtes flic, je suis flic, on travaille ensemble en réunissant nos connaissances et en pouvant compter sur les autres. C'est comme ça qu'on avance le mieux. J'espère ne décevoir personne de ce côté-là. A condition qu'on ne me déçoive pas non plus."

Le dernier qui a trahi ma confiance croupit en taule, en ce moment-même. C'est dommage que le fric réussisse autant à distraire les hommes de leurs principes...

"Vous pouvez aussi faire confiance au Maire actuel, Monsieur Leonard Atkins. C'est un homme intègre qui partage le même souhait que moi, à savoir ramener l'ordre dans cette ville et en éliminer la pègre. je puis vous assurer que ce n'est pas un pourri, ce n'est pas le cas des autres en général... Vous pouvez vous fier à lui. Autre chose : rappelez-vous que vous n'êtes en sécurité nulle part ; pas plus ici, et surtout pas chez vous. Si quiconque souhaite votre mort, soyez certain qu'il mettra tout en œuvre pour y parvenir. Agissez en conséquence."

Là-dessus, ils peuvent croire mon expérience personnelle. Vu le nombre de fois où l'on a voulu m'assassiner... Cela n'a pris fin que quand les huiles du crime en ont eu assez de voir leurs camarades partirent en taule par douzaines complètes... Mine de rien, je suis aimé de la Providence...

"Ah, et pendant que j'y pense : on a un bon moyen de repérer les enfoirés, ici. Méfiez-vous des gens qui disent "putain" trop souvent ; vous avez une chance sur deux pour que ce soir un criminel. Et pas d'état d'âme. Hommes, femmes, enfants, vieillards... Ne faites confiance qu'à ceux qui vous l'inspirent. Et si moi, je ne vous inspire pas, faites une exception à la règle."

Voilà en gros. Ils savent à peu près tout. Je vais bientôt pouvoir les relâcher, et filer. J'ai du boulot, moi aussi. Et cessez de trépigner sur votre chaise, Monsieur Ianveski, vous ne sortirez qua lorsque je vous le dirais.

"Quelque chose à ajouter, Monsieur Woodward ?"

C'est qui ce connard de comique? Comment il l'a appellé le capitaine déjà? Ah ouais, Wooward. Ou Woodward, je sais plus. Bah on fera sans le nom.

"J'ai pris une 7.62 d'AK 47 dans la jambe au cours d'une opération ayant entrainé la mort de six terroristes. Et j'étais seul. Rien de grave, mais on m'impose ses conneries pour que ça cicatrise vite. Moi tant que ça me permet de remonter rapidement sur ma bécane, ça me va."

Là, je crois que ça pose. Le jour où il en fera la moitié, il aura mérité une médaille. Et encore, j'ai pas parlé des six ou sept autres connards et de leur gatling.
Cependant, un rappel à l'ordre s'impose.

"Notez, inspecteur, que lorsque les relations avec un supérieur ne sont pas particulièrement intime, il est de bon ton de le vouvoyer et de l'appeller par son grade."

ça y est, j'ai pas su l'éviter celle là, je suis toujours obligé de la ramener, hein? putain ce que ça fait chier parfois d'être un sale con. Je change de commissariat, de ville, j'arrive dans une nouvelle équipe où je pourrais savoir me faire apprécier et je commence par engueuler un inspecteur. Je suis vraiment un sale con de nature...

J'esquisse un sourire franc devant la remarque de Slater. Woodward n'a pas dû se rendre compte qu'il s'adressait à un Lieutenant ; c'est relativement mauvais pour lui... J'en connais plus d'un qui se seraient sentis bien plus froissé que Slater. Un vrai gentleman ! Un doigt sur la tempe, je me tourne vers l'Inspecteur et le Lieutenant pour apporter une précision me concernant :

"Sachez, puisque vous avez lancé le sujet, que personnellement, l'esprit de hiérarchie me dépasse un peu, et ce n'est pas nouveau. Selon moi, ça ne correspond pas à une histoire de mérite et se limite à la paperasse et l'“endossage” des responsabilités. Bien entendu, je n'en bannis pas les formes les plus élémentaires de respect", ajoute-je avec un clin d'œil à Woodward.

Surtout dans une ville comme Depra, il ne faut demander l'aval de la hiérarchie que lorsqu'on ne peut faire autrement. Chacun doit savoir prendre des décisions rapidement tout en calculant tous les paramètres et en priant pour que ce soit la bonne. C'est une question de temps. Je trouve la prise de risques par rapport à l'administration normale ; même si eux, ils en ont un peu ras-le-bol de mes fréquents égards de conduite — la dernière en date étant la mobilisation des SWATT...

"A votre tour, Lieutenant. Vous avez parlé de terroristes. Je n'ai pas eu le loisir de me pencher de plus près sur cette enquête, pouvez-vous m'en faire un condensé ? Et votre impression sur Depracity, également, je vous prie. Inspecteurs, si vous êtes pressés, vous pouvez prendre congé, merci d'être passés."

Ah, c'est cool, c'est mon tour. Je craignais un moment de devoir me joindre aux deux jeunes pour faie l'enquête avec eux... En plus, ça aurait été sur des cathos, wouh, la joie. Moi qui adore ces gens là.

Bon, alors rapport oral vite fait.

"Pour faire court, j'ai été témoin d'une attaque à la mitrailleuse contre l'Ammunation de la ville. J'ai donc décidé d'intervenir, mais les agresseurs ont tenté de prendre fuite dans une camionette. Je les ai donc poursuivi, principalement sur les docks en essuyant des tirs nourris d'automatiques. J'ai abbatu l'un de ces hommes sur les docks.

Par la suite, la camionette s'est planquée dans un entrepôt. Je n'avais pas le choix, si je voulais appréhender le reste de l'équipe, je devais entrer. Sauf qu'à l'intérieur, ils étaient une douzaine à me tendre une embuscade. J'ai donc été désarmé capturé, mis dans une camionette et roulez jeunesse. Sauf que je ne me suis pas laissé faire : j'ai défait mes liens, tué quatre des cinq occupants de la camionette ce qui a donné lieu à de forts échanges de coups de feu. J'ai réussi cependant à capturer le chauffeur, mais il a profité d'une seconde d'inattetion pour se jeter de nouveau dans la camionette qui a explosé. Je pense qu'ils préparaient un attentat à la bombe contre un édifice public. Le fait qu'ils attaquent un magasin d'arme me fait craindre qu'ils ne cherchent à le faire fermer pour empêcher la population de s'armer et ce dans la perspcetive d'une insurrection en ville."

J'adore ma théorie. Elle est cool. C'est encore ces putains de musulmans qui sont les coupables!

Oh, putain... Tous les mecs dans la camionette étaient blancs si je ne me trompe... Putain, ils sont fort ces musulmans!

Une insurrection en ville ? Oulà... On a déjà eu des cas d'alerte terroriste et ce genre de choses, mais c'est le truc qui fait le plus trembler l'administration, quand on le leur apprend. Mais là, c'est particulièrement grave. Je plante mon regard dans celui de Slater, pour bien lui montrer que je ne déconne pas.

"Lieutenant, vous êtes sûr qu'ils cherchaient à faire un gros coup en ville, et qu'il ne s'agissait pas d'un règlement de comptes avec le patron d'Ammunation ?"

Empêcher les gens de s'armer... Ou alors ces terroristes sont cons, ou alors ils sont nouveaux dans le métier. Etaient, pour être correct ! En tous cas, pas besoin d'avoir suivi vingt ans d'études pour savoir que les magasins légaux d'armes sont les moins fréquentés ! Les gens préfèrent largement s'approvisionner chez un Colonel ou un Dominguez... Ces terroristes n'auraient jamais pu empêcher la population de s'armer, d'une certaine manière ; et vu les quantités d'armes qui sont déjà en circulation dans le comté, c'est un peu tard pour faire fermer les boutiques.

Boarf, ma thèse n'a pas l'air de plaire au Capitaine. Pourtant, moi, je l'adore. Je revverais d'une bonne émeute, le chaos et tout. Je pourrais la jouer à la Mad max, avec un shotgun et ma bécane... Mais bon.

"Je ne pense pas que ce soit un règlement de compte. les mecs étaient trop bien équipé, trop bien organisé. On n'utilise pas une gatling pour régler un différent, on pose une bombe. Là, il s'agit clairement de mecs prêt à tout pour arriver à ce qu'ils veulent."

Donc des musulmans, y'a que ces mecs qui sont assez tarés pour ça. Ou des russes. mais les mecs n'avaient pas l'accent. Ou alors, ce sont des russes musulmans? Des Tchètchènes? C'est ça, bordel, Jack t'es un génie : ce sont d'anciens agents dormants soviétique tous issus de la Tchétchènie donc tous musulmans qui se sont fait recrutés par un mouvement fondamentaliste musulman!
ça explique tout!

Les deux Inspecteurs se lèvent. Je leur adresse à chacun un signe de tête, les doigts croisés sur la bouche, les coudes sur la table. Préoccupant, ce rapport de Slater. Peut-être qu'il se trompe, mais peut-être pas. Bien que je ne voie pas pourquoi on ne pourrait pas régler ses comptes à la Gatling... Je réfléchis deux minutes, yeux fermés. Avant de sonner le tocsin, il faut être sûr de ce qu'on avance, au moins un embryon de certitude. Autrement dit, il faut que j'aie un semblant de preuve, au minimum un piste.

"Lieutenant, vous devez savoir que je ne peux pas mobiliser les forces nécessaires à combattre cette menace ; il faut que je vous approfondissiez votre enquête. C'est très dommage que vous n'ayez pas laissé un de ces terroristes en vie, peut-être juste le temps de l'interroger. C'est pourtant primordial dans ce genre de cas. Surtout que la théorie vient de vous."

Faiblesse, négligence ou manque de professionnalisme ? J'espère qu'on ne m'a pas envoyé ce Lieutenant à cause de son incompétence, on n'en a pas besoin. Je veux bien lui laisser une chance ; on en a tous besoin ici.

"Je vous fais confiance, trouvez-moi un tout petit indice, quelque chose qui tienne la route, et je pourrais convaincre le Commissaire. En attendant, nous sommes immobilisés et si je suis ce que vous dites, le danger est important et l'attaque imminente"

Me voila donc dans le bureau de Monsieur Van Evenheim. Un capitaine gradé pour je ne sais plus quelle raison. Un homme qui doit avoir la foi pour officier à Depracity en espérant que tout tournera dans l'ordre. Libre à lui de me constituer comme un banal deuxième classe mais j'ai durement gagné mes galons et je compte lui montrer qu'il faudra compter avec un lieutenant femme de la police criminelle.

Le lieutenant Slater est également présent. Une brute qui tire plus souvent qu'elle ne respire mais qui a quand même réussi à devenir lieutenant. Donc, il n'est pas si incompétent que nombre de personnes se plaisent à le croire même si ses méthodes sont peu orthodoxes. C'est ce genre de méthodes qui fait un peu grincer des dents dans la hiérarchie, je les comprends les pauvres ... Se balader avec une machine de guerre à la place d'un flic, c'est pas pour déplaire. En fait, Slater aurait fait un excellent Marine. T'avances, tu tires, t'avances, tu tires. Pas besoin de réfléchir de trop.

Quant au capitaine, au ton que je l'ai entendu prendre, on a l'impression d'un idéaliste et non d'un meneur, il semble tenir pour nécessaire le fait de couvrir ses agents devant Requin. Normal en même temps vu la réputation du bonhomme mais tout de même, on n'a pas idée d'énerver Requin quand on travaille à la Police de Depra.

J'effectue un salut impeccable avant de détendre mes muscles et de prendre un ton assez neutre, voire clinique devant mon supérieur direct:

" Vous vouliez me voir, Capitaine ? "

Le portable de Hatsen vibre. Elle peut voir que c'est un message de l'Inspecteur Ianvesky.

Code:

Lieutenant, j'ai récupéré plusieurs informations sur le lobby catholique et également sur le commanditaire du meurtre de Samuel Toole ainsi que sur le tueur. Veuillez m'appeler quand vous serez disponible.
Ianvesky

Bon, il me laisse un chance de prouver ma théorie, ça, c'est chouette. ça me ferait chier de laisser un autre s'occuper du travail. Surtout si y'a des trucs intéressants à trouver. ça pourrait faire bien dans ma carrière, ça : démantellement d'un réseau terroriste.

"Bien sûr, Capitaine, ce n'est qu'une théorie que je compte bien vérifier et étayer avec toutes les preuves nécessaires si elle s'avère fondée. J'essaierai même de ramener un suspect la prochaine fois, ce n'était pas vraiment que je n'en ai pas fait la première fois, mais ce con a réussi à se suicider dans la camionette avant que je ne puisse réagir. Ma blessure et mon état de fatigue justifie tout à fait cette erreur de ma part.

Avec votre permission, je vais mettre la scientifique sur la camionette, y'a suffisement de cadavre à l'intérieur pour trouver un indice ou deux. Sans oublier le cadavre dans la ruelle, y'a des chances qu'il soit resté en bon état, celui-là. Et par dessus tout ça, je vais passé au crible tout l'entrepôt, interroger le mec d'Ammunation, faire des recherches sur la camionette. La totale, quoi. Avec ça, si je ne trouve pas le moindre indice, c'est que nous avons vraiment à faire des grands pros."

Toujours rappeller que tu as été blessé dans l'exercice de ses fonctions, ça fait toujours classe et les mecs sont plus tendres avec toi.
Ceci étant je passe mon regard sur la miss. Pas laide du tout. Mais certainement le genre à sortir de son école de criminologie et encore farcie de beaux rêves sur le métier de flic. Voire droguées aux séries policières...

Une belle plante naïve quoi.

Cool!